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[Unpublished] Damien Saez se met a nu (Phosphore) - Avril 2010

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Publié le Avril 2010

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Léa, 14 ans, en 3ème.

« Cette image est bizarre. À la fois ça accuse - c'est écrit en haut - et en même temps, je sais pas : la femme est nue, elle porte des talons hauts… Ca interpelle, je trouve. Cela veut dénoncer le non-respect des femmes (c'est une cause, c'est bien) et en même temps, si on regarde vite, c'est le contraire. »

La réponse de Damien Saez

« Ce que dit Léa se tient, elle ressent bien les choses, puisqu’elle reçoit la photo avec son titre « J’accuse » qui est également une chanson du disque. Cette photo pose un problème à tout le monde, elle a d’ailleurs été censurée dans le métro de Paris. Pourtant, elle n’est pas obscène, ni sexuelle, c’est juste un nu. Mais la mise en scène gêne. La société d’aujourd’hui veut que l’individu, et particulièrement la femme, soit réduite à un bout de viande dans un caddy. Tout individu qui naît sur Terre est aujourd’hui pris en otage par la société de consommation. On ne peut accoucher aujourd’hui que d’un objet de consommation : voilà ce que je dénonce. Cette photo a beaucoup d’impact, elle pousse à la réflexion. Elle choque, car elle reflète une idée de la société que les gens refusent de regarder en face. Elle fait miroir, donc elle fait mal. Qui a envie de se regarder dans la glace quand ça fait mal ? Et puis, il ne faut pas oublier que ce visuel existe, car il fait écho à ce que contient ma musique. Dans mon nouvel album, je place la femme tellement haut qu’elle fait mal. Je l’aime tellement que j’en deviens dur avec elle car elle me fait souffrir. Cette photo est en phase avec mes textes. Elle ne me sert pas à vendre, mais à défendre ma musique. Si elle choque et que je ne vends au final que 3 albums, je m’en moque complètement. Le pire, c’est que ce sera aussi mon affiche de concert ! »

MANON, 16 ans, lycéenne au lycée Marcelin Berthelot, à Châtellerault, en 1ère L

« La chanson que j'écoute le plus souvent, c'est "J'veux m'en aller", sans doute parce que Saez y parle des lycéens, et pour cette phrase "J'veux pas crever dans cette inhumanité". Je l'aime parce que c'est un cri que j'ai souvent eu envie de pousser. On vit dans une société qui pousse de plus en plus à l'individualisme, une routine abrutissante, des scènes de vie quotidienne : tout ça fait que parfois on se sent impuissant, écœuré, tout petit, inutile... On voudrait secouer les gens et les mettre face à leur indifférence, mais pas assez de cran, ou pas assez de mots. Alors cette phrase me rassure d'un certain côté parce qu'elle me rappelle que je ne suis pas la seule à me "prendre la tête" avec ça, à me sentir perdue ou entraînée au milieu de principes avec lesquels je ne veux rien avoir à faire ».

La réponse de Damien Saez

« Ce que j’ai envie de dire à Manon, c’est que le passage de l’enfance à un état plus conscient de son environnement est difficile et crucial. Il faut essayer d’exprimer son « JE » personnel du mieux qu’on peut, car c’est finalement le seul but de la vie. Il faut qu’elle soit bien, pour pouvoir aider les autres et sa planète. Et ce n’est pas parce qu’on crie qu’on n’est pas en vie, bien au contraire ! Le fait qu’elle se sente mal ne doit pas la faire sombrer, mais au contraire la faire vivre. C’est justement les individualistes qui vivent une mascarade. C’est ma façon de voir. J’ai deux frères dont un au collège. Il est obsédé par l’avoir. Il est devenu « le client roi ». C’est pathétique. Manon a juste la conscience très ouverte. Pour moi, elle va très bien, contrairement à ce qu’elle pense. Elle a plus de chance de terminer heureuse que quelqu’un qui ferme les yeux sur ce qu’il se passe autour de lui. Manon est dans le vrai. Et de mon côté, je chante encore contre l’abrutissement et la routine. Je me répète de façon différente, avec des années en plus. Mon seul talent a été, suite au lycée, d’avoir le courage de me dire « je peux » et « je vais ». À un moment, la vie n’est pas ce qu’on veut nous faire croire qu’elle est. Il ne faut pas tout prendre comme un truc qui va forcément être une galère. La société est basée sur la peur de l’étranger, la peur de son propre avenir … Les choses ne sont pas impossibles et c’est la conviction qu’on en a qui fait qu’elles deviennent possibles. C’est mon cas. »

ANGÉLIQUE, 16 ans, prépare un bac général en littérature, en 1ère littéraire, à Naintré (à côté du Châtellerault, dans le 86 [futuroscope]). Elle fait de l’escrime en compétition.

« Les plus belles chansons de Saez sont pour moi "Montée là-haut", "J'veux qu' on baise sur ma tombe", "J'veux m' en aller", " A ton nom". Je ne saurais dire pourquoi ce sont ces musiques-là que je trouve les plus belles, mais ce sont celles que je peux écouter en boucle, qui me touchent. Des fois, on pourrait prendre ces chansons pour déprimantes mais bon, faut savoir écouter et comprendre les paroles. Je trouve que ces titres sont assez "tristes et obscurs". Je ne sais pas trop comment les décrire mais c'est vraiment des chansons qui sont calmes et qui me font énormément de bien à écouter ».

La réponse de Damien Saez

« Pour sortir cet album, j’ai mis en boîte l’équivalent de quatre albums. Le but n’est pas de faire passer quelque chose, mais de laisser quelque chose. Mes textes sont comme des testaments. Lorsqu’on écrit, il faut le faire pour soi. C’est en faisant cela, il y a un risque de toucher les autres. Et qui aime suit. Si on écrit pour les autres, on ne fait que des discours. Et généralement, un texte devient universel parce qu’il part et parle de l’anonymat. On se reconnaît plus facilement dans la vie d’un anonyme plutôt que dans celle de Napoléon. Normal, ce n’est pas le grandiloquent qui touche, mais l’intime car on entend de façon différente ce que l’on pense soi-même. Les chansons dont parle Angélique sont les plus intimistes, comme par hasard… Quant à leur caractère triste et obscur, c’est quelque chose qu’on m’a souvent dit… Mais il faut savoir prendre les choses tristes comme des exutoires. Pleurer fait souvent beaucoup de bien. Cela permet de survivre quand c’est trop dur dans la tête. Ce sont des chansonniers, comme Boby Lapointe que j’admire, qui font rire ou sourire avec leurs chansons. Mais ce n’est pas ma façon de faire. »

SAMANTHA, 15 ans, membre du site saezlive.net

« J'ai connu Saez à l'age de 8 ans et la première chanson que j'ai entendu de lui est « Sexe ». Maintenant je ne la quitte plus. Alors en fait, à l'age de 8 ans, je ne comprenais pas les paroles de "Sexe", mais maintenant, bah je ne sais pas, je dois être perverse ou complètement folle, mais je ne peux pas m'en passer. J'ai eu beaucoup de délire avec des potes sur cette chanson. Donc, quand je l'écoute, ça me rappelle tout ça ». Beaucoup de jeunes disent avoir des « délires entre potes » avec votre chanson « Sexe ». Choquer, ça vous plait ? »

La réponse de Damien Saez

« Je ne trouve pas cette chanson choquante, mais elle n’est pas faite pour un public de huit ans ! Samantha, sache qu’aimer cette chanson ne fait pas de toi quelqu’un de pervers ! Dans le domaine de la sexualité, tout ce qui est dit tout haut est forcément assumé. Donc, ce que Samantha ressent n’a rien à voir avec la perversion, ni la folie. Il n’y a danger que lorsqu’on vit dans le non-dit, car ce sont dans ces conditions que peut grandir et se développer la vraie part d’ombre chez les individus. Quand on déclare clairement que le sexe nous attire, on le vit bien. Et rien n’est plus normal ! »

GUILLAUME, 20 ans, étudiant en hôtellerie restauration à Angers (ESTHUA).

« Certains amis sont également fan de Saez, mais beaucoup moins que moi. Le reste ainsi que ma famille n'aime pas beaucoup car ils trouvent qu'il geint sans arrêt ».

La réponse de Damien Saez

« Je comprends que je puisse faire cet effet-là aux gens ! Pour certains, la musique ne doit pas être un mégaphone de manif – même si je n’ai pas fait que des chansons comme ça… Beaucoup aiment une musique qui s’entend sans s’écouter vraiment. Ma musique, c’est sûr qu’on ne peut pas la mettre en fond, lors d’un repas familial : elle va forcément taper sur les nerfs des convives ! J’ai envie de citer en exemple deux chanteurs que j’adore : on peut mettre Brassens en fond car il est toujours sur la même ligne mélodique et il ne déclame aucun de ses textes. On ne peut pas faire ça avec Brel sans que son lyrisme et ses jérémiades ne touchent, dans un sens ou dans l’autre. Mais ce sont juste deux façons différentes de faire de la musique. Certains préfèrent Frank Sinatra à Bob Dylan… De mon côté, c’est clair, je ne fais pas des chansons pour qu’elles plaisent aux familles. »

ADELINE

« Au début, j'entendais parfois des chansons de Saez à la radio mais je n'y faisais pas très attention. Puis il y a eu la chanson « Fils de France », je crois que c'est là que j'ai eu le déclic : une chanson engagée et superbe, il ne m'en fallait pas plus pour vouloir découvrir le reste de "l'univers Saez". »

La réponse de Damien Saez

« Fils de France ? Oui je continue de l’assumer ! J’ai écrit cette chanson par rapport à ma famille. Mon grand père a combattu pour la France alors qu’il avait des origines étrangères. L’Indochine, l’Algérie, la seconde guerre mondiale … Tous les nouveaux citoyens français glanés dans les colonies ont vécu ça sans qu’on leur voue de la reconnaissance. C’est affligeant car ça en dit beaucoup sur la société et qui l’on est vraiment. Donc, oui, la situation n’a pas changé, je pourrais la rechanter à l’identique. Sinon, je conseillerai « Menacé mais libre » et « St Petersbourg ». Ces chansons sont pour moi le reflet parfait de qui j’étais quand je les ai écrites. Je les regarde comme si quelqu’un d’autre les avait créées... Le temps n’a pas d’effet sur elles. Elles sont comme des cartes postales qu’on punaise à son mur. Le temps qui passe ne fera que les rendre plus intéressantes… »

ADELINE

« J'ai un peu trop entendu « Jeunesse lève-toi ». Donc pendant un temps elle m'énervait un peu, mais maintenant que je ne l'entend plus aussi souvent, je la réécoute avec plaisir ».

La réponse de Damien Saez

« Le matraquage ? Si tu veux lutter contre, il faut éteindre ton poste quand ça t’énerve. Ou bien ne plus l’écouter du tout ! Pourquoi je n’ai jamais fait de publicité à la télé ? Parce que je pense qu’il faut faire confiance aux gens. On les prend trop souvent pour beaucoup plus bêtes qu’ils ne sont. Toute la France n’est pas devant TF1. Et l’on n’est jamais obligé de regarder la télé ou d’écouter la radio. On peut même carrément s’en passer. Pour découvrir, il n’y a rien de mieux que les potes ou la famille. La vie, c’est d’aller dans un lieu où l’on n’était pas forcément destiné à aller, comme une salle de concert, pour voir ce que ça nous fait… La vie est un voyage »

ATALA, de NANCY

« Jeune et con » pour moi c'est très vague, ça passe à la radio, mais c'est bête ça ne me touche pas, je supporte pas cette voix en plus, -l'overdose sur les ondes-, je supporte pas non plus cette manière de faire, d'être partout et nulle part à la fois. Un jour, je tombe sur cette reprise de Brassens, qu'il fait pour "les oiseaux de passages", je suis happée par l'idée, la douce (ir)révérence. Le lendemain, je me rends chez le disquaire, j'achète Jours Étranges et God blesse sans rien avoir entendu d'autre que cette reprise de La Prière, mais convaincue que je ne regretterai pas le voyage. Brel, Brassens, Barbara, Saez. Y a comme une logique inattendue. Pour moi, « On meurt de toi », c’est son chef d’œuvre, elle me fait penser à la non demande en mariage de Brassens, d'une sobriété, d'une classe incroyable.»

La réponse de Damien Saez

« Atala a tout dit… Et il a raison pour la filiation : depuis que j’ai 5 ans, je me suis gavé de tous ces gens-là. Mon premier album était un journal intime assumé de lycéen. J’avais 18 ans et demi, je chantais ce qu’on peut appeler de la chanson française, en restant connecté avec ma jeunesse et les groupes anglo-saxons qui m’accompagnaient. C’est aussi une période où j’ai pris une décision, celle de ne pas être toujours guitare / voix. Mais cette filiation, il faut la voir comme si j’étais le fils de Marlon Brando : ce sera toujours impossible pour moi de faire mieux que mon père… »

ATALA, de NANCY

« La plus grande qualité de Saez, selon moi, c’est le fond de conservatoire entre les guitares saturées. Et sa capacité à tout foutre à la poubelle quand il n'est pas convaincu du truc ou de mettre des morceaux de 15 minutes de classique en plein milieu d'un album (c'est du freewheeling à ce stade) ».

La réponse de Damien Saez

« Effectivement, j’ai fait le conservatoire ! Et la perception d’Atala est totalement juste. Cela me touche beaucoup. Cela fait très plaisir de voir que les choses qu’on n’explique pas au départ au public, que les choses qui ne sont pas surlignées soient tout de même comprises par certains. Encore une fois, cela me prouve qu’il ne faut jamais mettre la barre de plus en plus bas quand on s’adresse aux gens. Il ne faut pas avoir peur de trouver les gens intelligents ! Je me souviens qu’après « Jeune et con », on m’attendait au tournant avec un nouvel album dans le même genre. On disait partout que j’étais le fils tout craché de Noir Désir. C’est alors que j’ai sorti « Sexe » pour dire aux gens que je suis un individu libre, et que je ne serais jamais à fourrer dans la même case. »

ALEXIS, 25 ans, habite a coté de Paris, étudiant en anthropologie.

« J'suis très admiratif de son style d'écriture de la période Debbie, le champs lexical me plaisait, chaque mot était soigneusement choix et placé de façon minutieuse, tout était calculé, travaillé, c'était sublime, cet oscillation permanente entre le "je" et le "tu" ... Tout au long de l'album, Saez nous déroule des textes passionnés, avec cette obsession de la deuxième personne. Il s'adresse directement à quelqu'un, "Tu y crois toi ?", "Et puis toi qui m'enivre.", "Peu m'importe ton nom.", "Et toi tu m'as dit oui." Cette écriture rend l'album très intimiste. Et forcement, en face, il y a le "Je". C'est encore plus direct, encore plus personnel. "Je t'invite au combat et toi tu m'as dit oui.", "Je serais l'accident sur le bord de ta route." Y'a comme une sorte de relation fusionnelle entre deux personnages dans cet album, on a presque l'impression qu'il y a "Je", "Tu", et le reste du monde qui s'efface autour, pour ne laisser que "Nous". Là où d'autres chanteraient "J'ai encore rêvé d'elle", Saez chante "Tu ressembles à ce rêve que j'ai fait avec toi." Là où d'autres décident de parler de quelqu'un à leurs auditeurs, Saez choisi de parler directement à cette personne. Associé au champs lexical très homogène de l'album, ça donne une force et une cohérence rarement égalée, cet album forme un tout, il est infiniment plus abouti que ses autres albums qui ont par ailleurs d'autres qualités. On sent que dans cet album rien n'est laissé au hasard, chaque élément à été placé à cet endroit et pas à un autre pour une raison précise. ». Comment vous retrouvez-vous là-dedans ?

La réponse de Damien Saez

« Je m’y retrouve complètement. Alexis décrit parfaitement ce qui se passe dans « Debbie ». Quand je fais « God Blesse », je capture un moment de la vie, l’écriture est rapide. Dans « Debbie », Il n’y pas aucun texte écrit en dix minutes, ils ont tous pris quatre mois. C’est cela qu’Alexis ressent : le travail. Et cette démarche a forcément le défaut de sa qualité : l’album est esthétisé, il évolue dans un registre entièrement poétique. « God Blesse » peut être entendu comme on regarde un documentaire. « Debbie » est un film vraiment écrit. Quel est le plus intéressant ? Je ne sais pas … On n’est plus dans les mêmes grains. Mais l’explication de texte d’Alexis me fait vraiment du bien, car « Debbie » a représenté un an et demi de ma vie, à ne plus dormir… C’est super. Merci Phosphore ! »

PTINOUNOURS

« Saez arrêtera-t-il un jour les sites à la con pour sa promo et s’investira-t-il dans un vrai site digne de ce nom pour une promo digne de ce nom ? Et sait-il que myspace et facebook sont le TF1 du web ? »

La réponse de Damien Saez

« On est en train de faire le vrai site. Au début d’Internet, ce qui m’intéressait était l’anarchie que ce média pouvait offrir aux gens en terme de communication. Le truc « c’est mon site, achetez les chaussures » me dégoûtait. Mais Ptinounours, puisque c’est son speudo, ce qu’il appelle « un site à la con » est en réalité le reflet de ce qu’est ce média : « un truc à la con ». Et bien sûr qu’il a raison pour myspace et facebook. Mais il faut encore voir plus loin. Chaque fois qu’il paye son abonnement Internet, il participe au pillage du patrimoine mondial musical. Wanadoo et Cie sont les TF1 du web. Cet argent versé ne va pas aider les jeunes artistes de son quartier, mais remplir les poches de tous ces géants ne sont là que pour eux. Considérer seulement facebook ou myspace pour juger le Net, c’est comme croire qu’il n’y a que ARTE ou TF1 à la télé. C’est le Net dans sa globalité qui est le nouvel TF1 mondial. Moi, j’ai toujours voulu donner des choses aux gens sur le Net, car j’aime cette idée, même si elle concerne très peu de gens, qu’un étudiant de Paris puisse accéder à la bibliothèque de Shanghai. C’est un progrès, pas une révélation. Ce qui serait formidable, c’est que tout soit gratuit sur un média gratuit. En payant un abonnement, on te donne l’illusion que tu as tous les droits et que tout le monde a son mot à dire. Le web, c’est participer à du vent, et du faux. Ce n’est que de l’abonnement téléphonique. »

PTINOUNOURS

« Pourquoi faire une tournée sur un mois des Zeniths de France, au lieu d'une vraie tournée de plusieurs mois dans les salles de moyennes capacités ? »

La réponse de Damien Saez

« À cause du coût. Dans la dernière tournée « Debbie », on n’était pas du tout dans une débauche de moyens. Je n’étais pas payé et je payais tous les musiciens. Si, à chaque date, on ne vendait pas 2500 billets, on perdait de l’argent. À 2000 entrées, au prix de 28 euros le billet, le calcul est vite à la fin de la tournée. Comme mes tournées ne sont pas un outil de promotion, je ne peux pas me permettre de perdre autant d’argent. Il faut savoir que la même salle en Angleterre coûte deux fois moins cher qu’en France... Mais c’est vrai, et je le ferai un jour, j’renquillerai 90 dates à trois seulement sur scène, uniquement dans des petites salles. »


Saez (Muteen) - Mai 2002

Saez – Debbie (Toute Ouie) - 25 août 2014

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Publié le 25 août 2014 sur touteouie.wordpress.com

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Après avoir passé presque 3 semaines coupée du monde, on en a profité pour se replonger dans un album qui marqua un tournant dans la carrière d’un certain Damien Saez. Cet album, c’est Debbie, sorti il y a 10 ans presque jours pour jours (31 août 2004).

Le Saez s’est fait connaître avec un album, Jours Etranges, et surtout un tube un peu naïf mais efficace, Jeune et Con, que la génération teenager de l’époque s’est appropriée sans difficulté. Jours Etranges est sans doute l’album qu’on a le plus écouté de notre vie, pour être honnête, même si désormais on a du mal à adhérer à ses différents messages maintenant qu’on a pris 15 ans dans la gueule. S’en est suivi la sortie du double album ambitieux God Blesse/Katagena qu’on a aimé encore plus que Jours Etranges, surtout Katagena avec ses morceaux de 15 minutes avec piano et violons. Damien Saez commence à prouver qu’il n’est pas que l’auteur de Jeune et Con.

Il enfoncera le clou avec la sortie de Debbie. Trois albums en quelques années, et aucun ne se ressemble vraiment. Le caméléon musical se fait plaisir et là encore, il a pris des années de plus, a mûri et livre donc un disque qui selon nous, fait date dans sa discographie prolifique. Avec ce troisième album, Saez n’y va pas par quatre chemins. L’ouverture du disque par Debbie, ses cuivres et son refrain percutant en est la preuve. Mais pas seulement, puisque les textes sont peaufinés et beaucoup plus poétiques et profonds que ce qu’on pouvait entendre dans les albums précédents. Saez impose véritablement sa patte avec ce disque. Ça sonne peut-être plus Noir Désir dans certains morceaux, voire certaines paroles, mais en même temps, Saez est assez malin pour que cela reste du Saez. Bref, il affine son style.

Debbie est un album homogène et en même temps varié, oscillant entre sueur et noirceur. Il n’y a aucune mauvaise chanson, ou du moins, on les aime toutes au même niveau. L’atmosphère qui s’en dégage est sombre (évidemment, ça reste Saez !), mais aussi plus « aérienne » (si tant est que ça veuille dire quelque chose). Céleste, J’hallucine ou Marta peuvent en être une très bonne illustration. Tandis que Marie ou Marilyn, Autour de moi les fous ou Comme une Ombre, rappellent les racines rock de Saez.

Et puis il y a ce final absolument magique, avec Tu Y Crois, sans doute une de nos chansons préférées tout album confondu. Si la douleur transpire du morceau avec sa contrebasse acérée, on sent à la fin une sorte d’ouverture moins fataliste. Pas étonnant que le morceau caché en japonais, parle de printemps (sakura). Une lueur au fond du tunnel.

On aime, ou on n’aime pas, Saez ne laisse jamais indifférent. Mais il reste à part dans la scène française actuelle. Si tous ses albums ne sont pas toujours aussi réussis que Debbie, on ne peut pas enlever à Damien Saez un certain talent pour créer une ambiance mélodique imparable. Sans jamais faire de concession. Jamais.

10 ans après, on ne se lasse pas de Debbie et cet album vieillit avec grâce, année après année, en faisant un incontournable trop méconnu à voir figurer dans toutes les discographies parfaites.

Saez – Miami : textuellement médiocre (Banlieue Immigrée) - 30 avril 2013

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Publié le 30 avril 2013 sur www.banlieue-immigree.fr

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Saez

Damien Saez, né le 1er août 1977 à Saint-Jean-de-Maurienne en Savoie, est un auteur-compositeur-interprète français.

Évaluation textuelle de cet album – Miami – est de soit 9.78/20 (107.64/11).

Il peut donc être qualifié d’album textuellement médiocre – à risquer

Qu’ai-je pensé de cet album ?

Oui, médiocre ! Même moi j’ai été surpris. Saez, c’est un genre musical à lui tout seul. Son précédent album, Messina, sorti l’année dernière, contient 3 CDs de 27 chansons. Difficile de maintenir le niveau et d’allier quantité et qualité. Ceci pourrait expliquer cela. Son relâchement scriptural est donc compréhensible. Il n’en demeure pas moins l’un des artistes les plus doués de sa génération. A son actif déjà, de nombreux classiques.

Néanmoins, je trouve sa pochette pseudo subversive, simplement ridicule. C’est répétitif, éculé, de la provoc à deux balles.

Miami

1. Pour y voir

Evaluation YDM,

- Rimes 50.75/101 pts
- Punchlines 0/2 pts
- Profondeur 0.75/1 pt
- Mélodie 0.25/1 pt
- Flow 0.25/1 pt

Sous-total 51.75/106 soit 9.76/20

2. Les infidèles

Evaluation YDM,

- Rimes 15.25/40 pts
- Punchlines 1/2 pts
- Profondeur 0.75/1 pt
- Mélodie 0.5/1 pt
- Flow 0.5/1 pt

Sous-total 18/45 soit 8/20

3. Rochechouart

Evaluation YDM,

- Rimes 21.5/37 pts
– Punchlines 1/2 pts
– Profondeur 0.75/1 pt
– Mélodie 0.5/1 pt
– Flow 0.5/1 pt

Sous-total 24.25/42 soit 11.54/20

4. Miami

Evaluation YDM,

- Rimes 22.25/44 pts
– Punchlines 1.25/2 pts
– Profondeur 0.75/1 pt
– Mélodie 0.75/1 pt
– Flow 0.5/1 pt

Sous-total 25.5/48 soit 10.62/20

5. Le Roi

Evaluation YDM,

- Rimes 45/59 pts
– Punchlines 1.25/2 pts
– Profondeur 0.75/1 pt
– Mélodie 0.5/1 pt
– Flow 0.5/1 pt

Sous-total 48/64 soit 15/20

6. Des Drogués

Evaluation YDM,

- Rimes 35/41 pts
– Punchlines 1/2 pts
– Profondeur 0.75/1 pt
– Mélodie 0.5/1 pt
– Flow 0.5/1 pt

Sous-total 37.75/46 soit 16.4/20

7. Cadillac Noire

Evaluation YDM,

- Rimes 34/51 pts
– Punchlines 0.5/2 pts
– Profondeur 0.5/1 pt
– Mélodie 0.5/1 pt
– Flow 0.5/1 pt

Sous-total 36/56 soit 12.85/20

9. Rottweiler

Evaluation YDM,

- Rimes 29/40 pts
– Punchlines 0.75/2 pts
– Profondeur 0.5/1 pt
– Mélodie 0.5/1 pt
– Flow 0.5/1 pt

Sous-total 31.25/45 soit 13.88/20

11. No More

Texte en anglais

12. Que sont-elles devenues ?

Evaluation YDM,

- Rimes 27.5/56 pts
– Punchlines 0.5/2 pts
– Profondeur 0.5/1 pt
– Mélodie 0.25/1 pt
– Flow 0.5/1 pt

Sous-total 29.25/61 soit 9.59 /20

Pour conclure

Évaluation textuelle de cet album – Miami – est de soit 9.78/20 (107.64/11).

Il peut donc être qualifié d’album textuellement médiocre – à risquer

Osez le bon sens !

YDM

Une biographie pour Damien Saez (Musik Please) - 24 octobre 2014

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Publié le 24 octobre 2014 sur musikplease.com

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Une biographie de Damien Saez va très prochainement sortir aux éditions Braquage. Initiateur du projet dans son intégralité (de l’écriture du livre à sa distribution), Romain Lejeune s’y est consacré sans relâche depuis 2013.

Il a notamment recueilli et compilé les témoignages de Damien Saez lui-même mais également de personnes issues de son environnement proche (tel son professeur de piano, Boris Nedeltchev) ou professionnel (entre autres Pascal Nègre, le président de Universal Music Group).

« Cette biographie lève le voile sur différentes facettes du personnage, à partir d’archives et d’anecdotes étonnantes, toujours touchantes, parfois drôles, souvent inattendues et poignantes, bouleversantes pour certaines. » – Romain Lejeune

D’environ 160 pages, le livre sera en pré-vente dès lundi prochain sur le site des éditions Braquage. Un ouvrage incontournable pour tout fan de cet artiste déchiré au cynisme rongé par une triste lucidité.

betty

Une bio indé pour les 15 ans de carrière de Damien Saez (Le Mouv') - 27 octobre 2014

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Publié le 27 octobre 2014 sur www.lemouv.fr

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"Jeune et con", premier single et énorme hit générationnel de Damien Saez, est sorti voilà tout pile quinze ans. Le chanteur, qui fascine autant qu'il agace, est aujourd'hui le sujet d'une première biographie, pensée comme ses albums dans un rejet catégorique du système commercial.

Encore un jour se lève sur la planète France. Mais ce jour-là est un peu différent des autres, puisqu'on va enfin pouvoir le passer à lire une biographie de Damien Saez. Le premier ouvrage consacré à l'artiste sera mis en vente à 20h, ce lundi 27 octobre, sur le site des Editions Braquage. Ca tombe bien : les fans célébraient ce week-end les quinze ans de la sortie de Jours étranges, le premier album de Saez, porté par son tube, Jeune et con.

Quand le titre débarque en radio, Romain Lejeune a treize ans. Fan immédiat, il suivra la carrière du chanteur, album après album, en archiveur méthodique. Une première vraie rencontre a lieu en 2010 sur la tournée J'accuse. Romain Lejeune, devenu journaliste, réalise une série d'entretiens-fleuve pour Le Nouvel Obs. "Mais c'est en avril 2013, après un concert au Zénith de Paris, qu'on a vraiment évoqué ensemble l'idée de cette biographie."

Si vous ne connaissez pas les Editions Braquage, c'est normal : le journaliste l'a fondée spécialement pour publier ce livre. "La démarche de Damien Saez m'a toujours interpelé, cette manière de s'inscrire en dehors des réseaux classiques de marketing et de distribution. Je voulais faire pareil : prouver qu'un projet viable est possible sans utiliser les schémas habituels." Il craint que les majors de l'édition dénaturent son oeuvre, dont il a une idée très précise :

Je voulais avant tout décrire l'homme, par l'intermédiaire de gens qui le connaissent très bien. J'ai eu des rendez-vous avec des gens comme son beau-père, qui l'a élevé, ou son prof de piano au conservatoire de Dijon, avec qui j'ai pu parler des oeuvres qu'il a étudiées.

On croise également Pascal Nègre, le pape de l'industrie musicale dans ce qu'elle a de plus commercial, qui le repère dès l'été 1999 dans les clubs branchés de la capitale. "Je louais une baraque chaque été à Saint-Tropez", raconte le PDG d'Universal Music France, "et Damien est venu y passer une semaine, il était d'ailleurs là pour mon anniversaire." Saez le pourfendeur du système n'en est pas à une contradiction près. Il faut d'abord exister avant de s'exprimer. Il quittera Universal en 2005.

Même sans publicité, Romain Lejeune est sûr de son coup. Son livre doit marcher. "Le potentiel de fans de Damien Saez, ça représente entre 50.000 et 100.000 personnes." Après tout, les albums continuent de bien se vendre sans grosse promo, pas de raison que cette biographie échappe à la règle. S'il remporte son pari, le journaliste n'exclut pas d'utiliser les Editions Braquage pour faire signer d'autres auteurs.

Chère Fleur Pellerin (Le Mouv') - 30 octobre 2014

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Publié le 30 octobre 2014 sur www.lemouv.fr

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Dans l'absolu, je veux même bien croire que les Français, en tout cas, ceux qui se sont indignés, passent plus de temps a lire des alexandrins qu'a se gratter les couilles devant Turbo de Dominique Chapatte. Mais pour vérifier quand même la qualité et la vigueur de la littérature française, j'ai vérifié quelles étaient les récentes publications.

On peut noter déjà la parution de la biographie de Damien Saez. Car biographie de Damien Saez il y a. Ca s'appelle A corps et a cris et c'est rédigé par un certain Romain Lejeune. Alors, pour mémoire Damien Saez, c'est ce chanteur français des années 2000, sorte de monstre hybride né de l'accouplement entre le groupe Kyo et une étudiante en arts plastiques. Mais Damien Saez c'était surtout ça

C'était en 2002, au lendemain de l'élection présidentielle, Damien Saez appelait la jeunesse de France à s'ériger contre la montée du Front national. Autant dire à la lumière des dernières élections que ça a bien marché comme message. En attendant la biographie en question est disponible sur le site des "éditions braquage" crées pour l'occasion. Et le teaser annonce ceci "entre anecdotes, voyages et confidences, ce livre dévoile les 1000 visages d'un artiste secret". Pourquoi pas après tout. Mais vous verrez qu'un jour, la littérature française va nous gratifier de Dingue dingue dingue dingue, la biographie de Daddy Nuttea aux éditions Terter.

Je pourrais également vous dire que l'édition française nous gratifie également ce mois-ci de l'autobiographie de Jean Benguigui qui va paraître aux editions Fayard, La Femme Parfaite est une connasse 2, le retour aux très mal nommées éditions "J'ai lu" ou encore Hexagone illustré, la version illustrée du livre de cet autre penseur de la culture qu'est Lorant Deutsch.

Je ne juge personne, on a parfaitement le droit de lire la biographie de Damien Saez, de Jean Benguigui, La femme parfaite est une connasse et même Lora... Non, pas Lorant Deutsch quand même. En fait, on a le droit de lire ce qu'on veut, même de la merde.

Et vous savez quoi ? On a même le droit de ne pas lire du tout.

Nadia Daam

Saez de retour… chez les libraires ! (Aficia) - 30 octobre 2014

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Publié le 30 octobre 2014 sur www.aficia.info

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Porté disparu depuis quelques mois, l’artiste Damien Saez refait l’actualité cette semaine avec la sortie d’une biographie, sa première, annoncée par les éditions Braquage. #Aficia vous en dit un peu sur cette sortie de livre.

Auteur, compositeur et interprète, Damien Saez, est, on aime ou on déteste, un poète talentueux de la chanson française, et surtout un artiste très engagé à travers ses textes qu’on lui connait. Gros carton en 1999 avec « Jeune et con », puis avec « Sauver une étoile » ou encore « fils de France », l’artiste a toujours exprimé un fort rejet de la société actuelle et de ses pratiques politiques toujours très dérangeantes. Saez a également toujours suscité beaucoup d’intérêt par ses textes ou ses façons d’agir, notamment avec la pochette de son album publié en 2010, censuré dès sa sortie. Un poil provocateur, cet artiste fascine autant qu’il dérange, mais quoi qu’on en dise, il surprendra toujours, et c’est encore le cas cette semaine.

Alors que nous n’avons aucune nouvelle de lui depuis la sortie de son album « Miami » en 2013, vendu à près de 45 000 exemplaires en France, Saez et de retour… C’est en effet les Editions BRAQUAGE qui annoncent la parution d’une première biographie à son sujet afin de fêter comme il se doit les 15 années de carrière de l’artiste. Un livre écrit par Romain Lejeune, un fan du chanteur depuis le premier jour et désormais journaliste, qui est d’ores et déjà en précommande sur le site leseditionsbraquage.com. D’ailleurs cet ouvrage est un projet mené par Romain LEJEUNE, de A à Z, dans tous ses compartiments, de l’écriture à la distribution, en passant par l’édition et l’impression. L’artiste, autrefois signé chez Universal témoigne en personne dans cette biographie mais il y aura également quelques confidences des proches de Saez,de son ancien professeur de piano ou encore son beau père. Plus surprenant, Pascal Nègre, le directeur d’Universal a lui aussi laissé échapper quelques anecdotes sur l’interprète de « Solution ».

Dans cette unique biographie dont l’écriture a débuté en 2013, 160 pages évoqueront les voyages, les concerts, les confidences mais aussi toute l’histoire de Damien Saez. Un livre très intéressant pour tous les fans de l’artiste qui se retrouveront sans doute dans cette grande épopée…

Valentin Malfroy


À corps et à cris, la biographie tant attendue de Damien Saez se dévoile ! (WebZeen) - 3 novembre 2014

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Publié le 3 novembre 2014 sur www.webzeen.fr

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Tout le monde se souvient du fameux «Jeune et con», tube français du début de ce millénaire. Quinze ans passés et sept albums plus tard, Saez est toujours bien présent. Remplissant les zéniths sans aucune promo, on compte ses apparitions médiatiques sur les doigts de la main. C’est parce qu’il a choisi d’être un véritable indépendant, un artisan qui n’a pas besoin de « faire la pute et faire copain copain avec les médias ».

Créant sa propre maison de disque, gérant son projet de toute part, il est la preuve vivante que seul le talent est nécessaire dans son métier. De par sa démarche et sa vision de la société décrite dans la plupart de ses textes, Saez fascine. Personne ne connaît véritablement le parcours de cet écrivain qui aime nous emmener voyager que ce soit à Messine, St Petersbourg, Varsovie ou Paris. Enfin, du moins pour le moment !

Une maison d’édition spécialement créée pour la Biographie de Saez

En effet, Romain Lejeune, journaliste musical – pour Les Inrocks notamment – a décidé de dévoiler une part du mystère. Un véritable challenge pour lui qui a choisi de faire un livre en totale adéquation avec l’état d’esprit de Damien Saez, puisqu’il utilise les mêmes armes que lui. Romain Lejeune a donc créé sa propre maison d’éditions « Les Editions Braquages ». Confiant sur le potentiel de personnes susceptibles d’être intéressées par ce livre, le but est donc, pour reprendre les mots de l’auteur:

Participer à la naissance d’une maison d’édition qui, sans passer par les réseaux classiques, s’oriente vers des tirages habituellement réservés aux majors de l’édition.

Voila pour la forme ; pour le fond, l’essence du livre est de décrire Damien Saez à travers des personnes qui le connaissent autant d’un point de vue humain qu’artistique. On y trouvera donc les témoignages de Boris Nedeltchev (son professeur de piano au conservatoire de Dijon), Pascal Nègre (président d’Universal) ou encore Pierre Cholbi (son beau-père qui l’a élevé avec sa mère). Mais je suppose que la question qui vous brûle les lèvres est la suivante : et Damien Saez dans tout ça, qu’est ce qu’il en pense ?

Damien Saez, sa vie exposée pour une des premières fois

L’auteur d’ À corps et à cris m’a immédiatement répondu que ce projet a été décidé à l’issue d’une rencontre au zénith de Paris en avril 2013, et que Damien Saez n’a pas hésité à donner son aval à Romain Lejeune pour la rédaction de cette biographie. Mieux que ça, Damien Saez témoigne de lui-même dans ce livre. Nul doute que cette biographie va affoler la base de fan de Damien Saez, à juste titre. Après avoir contacté l’auteur, ce dernier m’a gentiment envoyé un extrait du livre. On y retrouve un témoignage de Saez, de sa mère et de son beau-père qui nous parle de son enfance et de ses influences. On y sent la sincérité du projet et la volonté de ne pas signer un livre «people». À corps et à cris, titre évocateur pour un écorché vif qui déverse sa poésie depuis quinze ans. À corps et à cris, est en précommande depuis le 25 octobre (livraison à partir du 29/11) et d’après les dernières nouvelles, les précommandes fonctionnent très bien ! Je vous conseille donc de vous rendre très vite à cette adresse si vous voulez réserver le précieux sésame qui ne sera tiré qu’à 5000 exemplaires pour le premier tirage…

Pour ma part, le livre est déjà pré-commandé et je salue l’initiative de l’auteur. On se quitte avec un extrait de Saez qui nous avait fait tant plaisir pendant une période un peu inquiétante et pas si lointaine…

A bientôt les amis !

Aymeric

Damien SAEZ à corps et à cris (Musik Please) - 14 décembre 2014

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Publié le 14 décembre 2014 sur musikplease.com

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Si l’annonce de la biographie de Damien Saez (par Romain Lejeune) vous enchantait, sa lecture va vous combler !

L’histoire débute par celle d’un fan, Romain Lejeune. Aujourd’hui journaliste, il nous relate en avant-propos son échange décisif avec le chanteur dans le loges du Zénith de Paris, après son concert du 19 avril 2013. Romain attend patiemment son tour pour l’approcher et lui lancer avec autant de fébrilité que de détermination :

« Quelqu’un doit écrire ta biographie, et il faut que ce soit moi, pour trois raisons : je suis né à Charleville-Mézières, j’observe ton évolution avec attention et tu as vécu plusieurs vies, qu’il faut absolument raconter au grand public. » Damien réfléchit avant de répondre : « Prends mon numéro ».

Le projet est amorcé et aboutira un an et demi plus tard à « Damien SAEZ à corps et à cris ». Un récit passionnant décrivant d’abord l’enfance de cet artiste à part, surdoué du piano et dont la blessure laissée par l’absence paternelle suite au divorce de ses parents ne cicatrisera jamais. A sa majorité, Damien débarque à Paris conquérir ses rêves avec une idée précise de sa musique et surtout de ce qu’il veut en faire. A force de patience et de détermination, il parvient à croiser quelques pontes de l’industrie musicale dont Pascal Nègre, le puissant patron d’Universal Music Group. Une rencontre explosive qui finira par déboucher sur la sortie de « Jours Etranges » et son titre tubesque « Jeune et Con ».

Des paroles en grande partie autobiographique, « Puisqu’on est que des pions/Contents d’être à genoux » renvoyant ainsi au travail à l’usine. Une période durant laquelle Damien habite une chambre de bonne et gagne sa vie comme il peut en attendant de décrocher un contrat pour son premier disque.

L’ouvrage est illustré d’anecdotes et de témoignages de proches ou de Damien lui-même. On apprend par exemple pourquoi la pochette de l’album « God Blesse » est blanche. Mais surtout, au fil de sa lecture « Damien SAEZ à corps et à cris » éclaire sur les paradoxes d’un homme se heurtant à la brutalité d’un succès attendu mais finalement subi. Trop fragile pour se protéger de sa lucidité si aiguisée à l’égard du système, l’auteur de « Autour De Moi Les Fous » se débat à coup d’excessivité incontrôlée et agaçante pour beaucoup. Tandis que son inébranlable base de fans l’adule aveuglement en dehors de tout schéma médiatique conventionnel.

Dévoué corps et âme à sa musique, Damien Saez trace sa route entre ascèse artistique et excès de vie. Et sur ce point, Romain Lejeune avait doublement raison : il fallait en écrire un livre et il fallait que ce soit lui qui s’y attèle.

« Damien SAEZ à corps et à cris » est en vente directement sur le site des éditions Braquage.

Betty

Nouvel album Saez 2015 (Actualité musique 2015 par Ingrid Blot) - 17 décembre 2014

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Publié le 17 décembre 2014 sur www.florentotis.com

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Le nouvel album Saez 2015 est tant attendu par des milliers de fans, impatients de retrouver l'univers de Damien.Entre mélancolie, révolte et poésie.Lui seul, détient le secret, la clé des âmes..

Quelques infos circulent depuis mi-novembre sur la sortie d' un nouvel album Saez 2015, comme cet encart publicitaire dans le magazine " Bar en trans" en page 7 où l' on peut lire en dessous "cinq7" sortie d' un nouvel 'album Saez 2015 où Damien apparait en 2 ème position après Dominique A.

On a pu voir cette photo de "James Eller" (ami et guitariste de Damien) en studio, qui semblerait être le "Real world studios" en angleterre.Avec en arrière plan ... une bouteille de "Jack's" coincidence?.. ou le nouvel album Saez 2015??

Ou encore son "photographe" sur tweeter le 15 novembre qui s' exclame "il est en studio, il est studio, il est en studio!! Damien?? nouvel album Saez 2015??

sans compter cette vidéo d'orgues de barbarie (tjs studio "real world" voir page officiel fb) où il y a cette petite mélodie qui sème le doute, entre "mélancolie" de Damien Saez et "les bourgeois" de Jacques Brel...

et dernièrement la biographie de Romain Lejeune...

toutes ces petites choses qui accumulées nous font bien comprendre que Damien nous prépare son nouvel album Saez 2015 qui ressemblera sans doute à God Bless.. entre ballades et rock

bientot la date de ce nouvel album Saez 2015 tant espéré..

ingrid.B

Biographie de Saez, les questions qui en découlent ! (Aficia) - 7 novembre 2014

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Publié le 7 novembre 2014 sur www.aficia.info

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Il y a quelques jours de ça était annoncée la sortie d’une biographie de Damien Saez « A corps et à cris » écrite et éditée par Romain Lejeune. L’ouverture des pré-ventes sur le site « Les Editions Braquage » fut attendue avec impatience au fil d’un décompte qui dura toute la semaine. Mais la sortie de ce livre a pourtant divisé les fans du chanteur.

En effet, deux interrogations apparaissent suite à la sortie de ce livre, la plus importante peut être pour les puristes : Trouvera t-on dans ce livre des réponses sur certains mystères formulés par Saez dans plusieurs de ses chansons ? Deuxième interrogation : Cet évènement associé à un regain d’intérêt d’Universal, peuvent ils servir d’éléments déclencheurs pour un retour attendu de l’artiste ?

Damien Saez à corps et à crisDe nombreux admirateurs se posent la question de la légitimité de ce livre, de son but. Les espérances de chacun sont différentes vis à vis de cet ouvrage, et seule sa lecture pourra dire si l’on trouve satisfaction ou pas, pourtant beaucoup ont hésité à passer commande. Si Romain Lejeune a frappé juste par cette initiative et par l’originalité de sa publication, non sans rappeler volontairement cette facette que l’on connaît chez Saez, il a pourtant étonné et laissé perplexe nombre de fans.

Toutefois, la participation du directeur d’Universal et du beau père de l’artiste, laissent présager des détails importants que chaque fan espère découvrir sur son idole et qui permettront peut être d’y voir plus clair dans les énigmes du poète. Pour n’en citer qu’une, dans la chanson «Kasia », Saez décrit métaphoriquement cette fille et finit la description par cette phrase : « c’est un quatre septembre qui se marrie en juin. », aucune information sur le sens de cette phrase n’a été communiquée. Facebook, Twitter, site officiel, forums, ce vers a été décryptée sur tous les fronts par les fans sans succès jusqu’à aujourd’hui, une énigme parmi tant d’autres qui dévoilera peut être enfin sa solution.

Mais alors, Saez, spécialiste des surprises et des coups d’éclat, prépare t-il son retour en appui sur la sortie de ce livre notamment ? S’il n’a nullement participé à l’écriture de cet ouvrage excepté en donnant son accord, la grande question que tout ‘’Saezien’’ se pose, c’est bien évidemment « quand reviendra t-il ? ». Alors après un an sans nouvelles, ces événements apparaissent comme un espoir de retour pour beaucoup, mieux, on peut y voir un signe, un message, que Damien Saez voudrait faire passer à son public en donnant son accord pour ce livre et en ne s’opposant pas à ce qu’Universal ressorte en vinyle ses anciens succès.

Alors Saez bientôt de retour sur scène, rien ne ferait plus plaisir à son auditoire, seul l’avenir nous dira quand cela aura lieu.

En attendant, beaucoup de questions, peu de réponse, premier verdict à l’arrivée du livre pour ceux qui l’ont commandé, vers fin novembre.

Valentin Malfroy

Damien Saez, Bataclan, & the crossover album (Petite Brigitte) - 21 juin 2007

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Publié le 21 juin 2007 sur petitebrigitte.com

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Damien Saez is a household name in France these days. After the success of his first album nearly 5 years ago (with songs like Fils de France), he has successfully won the hearts and minds of a certain sociopolitical youth constituency.

Although bashful at times, Saez seemed fairly comfortable exuding a rock star persona in front of his sold out final show at the Bataclan tonight. Beginning the first half with a new set of English songs (which will be featured on his October-release album), Saez followed in the second half with what the crowd of frenchies really wanted to hear: his older french anthems.

Saez has spent the last month partying in New York City… staying with various friends and then shacking up in the Mercer Hotel with a bevy of models. His eye is set on conquering the US airwaves, and if Petite Brigitte’s friends are any judge of what will work in America, it seems like he does have crossover potential. Saez is sans doute a musical genius, and his songs are a melange of groups like Coldplay, the Verve, and Nick Drake. His English lyrics could use some polishing… I’m not sure how a song entitled “Yellow Tricycle” will work in the US…. but on the whole an impressive English debut. Now that the Americans seem more ready to let the French back into their lives (hey, they are listening to Justice now!), Monsieur Saez could be set for a US tour by the end of the year. Bonne chance you son of a … French.

PETITEBRIGITTE

Damien Saez : l’envers du décor… (La Gazette Voyageuse) - 21 décembre 2014

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Publié le 21 décembre 2014 sur lagazettevoyageuse.wordpress.com

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Le 27 octobre 2014, le réputé site SaezLive informe la publication d’une biographie sur le grand, l’effacé, le caché, l’ermite… Damien Saez. Consciente de l’importance capitale de cette biographie, écrite par les mains de Romain Lejeune, je m’empresse de commander ce livre qui sera, je ne le savais pas encore, une véritable révélation. Cependant, j’ai été très étonnée… Saez, le chanteur engagé qui dénonce une société de consommation, un narcissisme évoluant vers l’égocentrisme de certaines stars… une biographie sur sa vie? N’est-ce pas le contraire des valeurs qu’il a toujours affiché dans ses chansons et sur scène?

On ne connaît jamais véritablement l’artiste que l’on admire.

Car j’admire Damien Saez. J’admire ses mots, sa force, sa façon de se retirer de la vie comme on se retire d’une réunion trop fatigante, trop chiante, trop monotone. J’admire Damien Saez pour sa voix, sa hargne, sa rage contre une société qui me déplaît également. Mais est-ce que je le connais réellement? Ce livre, cette biographie très poignante, très réelle, m’a permis de découvrir un artiste qui, au fond, m’était complètement inconnu.

Cette biographie, que je conseille à tout fan fidèle, est un bijou. Derrière des titres emblématiques de la vie artistique de Saez tels que Jeune et Con, Fils de France, Jeunesse lève-toi et j’en passe… se cache une vie, des histoires qui nous permettent à nous, fan attentif et sensible aux mots du grand, d’enfin comprendre l’envers du décor. De sa naissance au Saez d’aujourd’hui, des événements importants, des rencontres signifiantes, des coups de gueule qui ne plaisent pas, des albums magnifiques, des concerts entraînants.

Lire cette biographie, c’est comme se retrouver autour d’un café avec Damien Saez. Chose impossible car l’approcher relève de l’impossible. Romain Lejeune, journaliste que je ne connaissais pas, a beaucoup de mérite dans cette histoire. Ses mots sont justes, bien trouvés et sont la cause, sans doute, du fait que mes yeux ne voulaient plus quitter ce livre.

Je pense que c’est l’histoire qu’il me manquait. Admirant ses chansons, admirant le personnage qu’est Saez, admirant ses concerts et sa haine contre la société, il me manquait l’envers du décor. Il me manquait le réel, le vrai personnage, l’homme qu’il est réellement.

Damien Saez aura toujours un impact sur les gens. Qu’on aime ou que l’on n’aime pas, il reste et restera toujours dans le répertoire des chansons françaises… passant d’un son doux à un son plus rock’n’roll. Damien Saez, l’artiste qui m’a fait prendre conscience que je suis menacée, mais libre…

Pour ceux que ça intéresse : http://www.leseditionsbraquage.com/

Orlane Astrid Boudier

Romain Lejeune - 11 février 2015 (Désinvolt) - 18 février 2015

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Publié le 18 février 2015 sur www.desinvolt.fr

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Il y a quelques mois, le 29 novembre 2014, est sorti Damien Saez à corps et à cris, une biographie de Damien Saez signée Romain Lejeune. Le nom de Romain Lejeune n'était pas inconnu dans l'univers saezien car le monsieur avait réalisé une interview de Damien en 2010, à l'occasion de la sortie de l'album J'accuse.

En quelques jours, le livre s'est vendu à plus de 2000 exemplaires, sans aucune autre publicité que quelques messages relayés sur les réseaux sociaux. Depuis, les discussions font rage sur les forums, entre d'un côté les fans inconditionnels, un peu déçus de ne rien apprendre de réellement nouveau au fil des pages, et de l'autre, ceux qui ont suivi la carrière de Saez d'un peu plus loin, enchantés de découvrir enfin ce personnage si discret qu'est Damien Saez.

Nous avons donc proposé à Romain Lejeune, journaliste de son état, de se joindre au débat et de se prêter au jeu de l'interviewé. Il a gentiment accepté de répondre à nos questions.

Romain, tu introduis le livre en expliquant pourquoi tu es celui qui devait l'écrire. Mais d'où t'es venue cette envie de rédiger la biographie d'un artiste, tout juste trentenaire, qui évite de s'exposer depuis 15 ans ?

Rédiger la biographie de Damien Saez, qui aura 38 ans cette année, s’est imposé comme une évidence. J’ai beaucoup écouté sa musique, je l’ai rencontré une première fois en 2010 pour la sortie de l’album J’accuse, je suis son parcours par l’intermédiaire de son label, ensuite. Parallèlement, mon métier consiste à écrire, à parler beaucoup de musique (sous tous ses aspects, industriels et artistiques), à raconter la vie des gens, leur quotidien, qu’ils soient connus, inconnus, jeunes, moins jeunes. À partir de là, tous les éléments étaient réunis pour que ce travail soit engagé.

La biographie aborde énormément l'enfance de Damien, en revanche la suite est moins creusée. Je pense par exemple à l'adolescence. C'est une période où on se construit, c'est d'ailleurs pendant cette période que Damien a écrit Jours étranges, et rencontré Franck Phan et Antoine Rogge avec qui il a lancé le groupe Saez. De même, sa relation avec Nelly et Bruno, Amandine, ou le retour de son père ne sont que peu ou pas traités. Pourquoi ce parti pris de s'attarder autant sur les origines et de survoler plus rapidement le reste ?

Rédiger une biographie implique de faire des choix. La vie de Damien Saez est une vie riche, et ce livre a pour objectif d’en rendre compte au plus près de la réalité, sans tomber dans le fantasme ou l’imaginaire, en étant le plus proche possible du réel et surtout, sans inventer des choses fausses ou approximatives. Beaucoup d’informations circulent sur Internet à son propos. Toutes ne sont pas justes, et peut-être était-il plus judicieux de se concentrer sur les choses avérées, de son enfance à nos jours, sans omettre son adolescence, qui est abordée tout au long de quatre chapitres. Surtout, j’ai scrupuleusement respecté la parole de Damien Saez, et ce qu’il m’a dit. Son coeur a parlé et il a, consciemment ou inconsciemment, plus insisté sur certaines choses que d’autres, sur certaines périodes que d’autres, plus insisté sur certains pans de sa vie que d’autres. Dans ce type d’exercice, respecter la parole et le discours de l’interlocuteur est primordial.

Le choix des intervenants peut surprendre. J'ai noté la forte présence de Pascal Nègre. Il est indéniable qu'il a eu un très fort impact sur la carrière de Damien, cependant leurs visions du monde pourraient difficilement être plus opposées. Et pourtant, il est le seul personnage de l'univers de la musique que tu as rencontré. On aurait pu s'attendre à la participation de Franck Phan et Antoine Rogge, deux amis de lycée qui ont ensuite fait partie de l'aventure Saez, Marcus Bell et Jean-Damien Glosorio dont le passage a été rapide mais très influent sur le premier album, James Eller et Maxime Garoute qui font partie du groupe depuis un long moment maintenant, ou Jules Frutos. Cela aurait pu être l'occasion d'en savoir plus sur son processus créatif ou son rapport avec la scène. Était-ce une volonté de ta part de limiter les témoignages ?

Je rappelle que Damien Saez intervient lui-même tout au long du livre et répond assez largement à toutes ces questions, notamment sur la manière dont il écrit ses chansons, entre autres. Ensuite, de très proches collaborateurs rencontrés dans le cadre de cette biographie n’apparaissent pas dans le livre, mais m’ont permis d’en savoir plus, et de ressentir précisément certains détails.

Tu as interviewé Damien Saez pour réaliser cette biographe. Peux-tu nous en dire plus ? Combien de temps as tu passé avec lui ? S'est-il montré aussi disponible que tu l'aurais souhaité ?

Damien Saez s’est rendu suffisamment disponible pour que je puisse recueillir des informations essentielles, connaître son mode de fonctionnement. Bien sûr, lorsque l’on entame un tel travail, on souhaite toujours passer plus de temps avec les artistes, mais chacun à son agenda, sa vie, ses impératifs.

Tu dis que cette biographie est indépendante. Dans quelle mesure Damien Saez t'a-t-il laissé carte blanche ? As-tu pu aborder tous les sujets et rencontrer son entourage librement ?

Elle est totalement indépendante, libre dans le ton, dans l’écriture, dans les propos. Concernant les intervenants, qu’il s’agisse d’une biographie, d’un article ou d’un texte dans lesquels des gens doivent s’exprimer, certains sont disponibles, d’autres ne le sont pas, des personnes auxquelles nous n’avions même pas pensé au départ arrivent en cours de route ! C’est aussi ça, la richesse de l’écriture.

Damien a-t-il lu la biographie ? Sais-tu ce qu'il en a pensé ?

Je pense qu’il faut du temps pour prendre du recul avant de donner un avis quand un tel travail nous est consacré.

Et toi, quelle vision as-tu de ce premier livre ? Cela doit être un exercice très difficile que d'écrire sur quelqu'un dont on est fan. Réussir à être objectif, rencontrer l'homme qui se cache derrière l'artiste tant admiré. As-tu réussi à produire ce que tu voulais ?

On peut aimer la musique d’un artiste, ses chansons, tout en restant objectif sur ce qu’il représente, sur ce qu’il incarne, sur qui il est vraiment. À l’instant même où j’ai décidé de réaliser ce travail, j’ai abordé le sujet comme n’importe quel autre, en respectant la parole des gens que j’ai rencontrés, en rendant compte le plus précisément possible des choses, sans prendre parti, à aucun moment. C’était de toute façon le but : rendre compte de l’homme, sous tous ses aspects, et montrer que les artistes sont aussi des gens comme tout le monde, qui ont des vies comme tout le monde, aussi mystérieux et intrigants soient-ils.

La promotion de la biographie a été assez réduite, un site, pas de Twitter ni de Facebook. L'info a été relayée par quelques médias, et bien sûr, par les sites de fans saeziens. Mais il n'y a eu aucune mention sur le site officiel (ou sur les comptes Twitter et Facebook officiels). Est-ce que ça va dans la logique de la "biographie indépendante" ?

Selon moi, c’est précisément la preuve que cette biographie a été rédigée dans une indépendance totale.

Derrière ce livre, il y a "Les éditions Braquage", une maison d'édition que tu as fondée pour l'occasion. Est-ce une volonté d'être indépendant du début à la fin ou est-ce les obstacles rencontrés qui t'ont fait venir à cette solution ?

Créer une maison d’édition n’est pas un acte anodin, effectivement, et il est bien entendu plus difficile de procéder comme je l’ai fait, que de passer par une maison d’édition déjà en place, qui se charge de toute la production du livre, une fois le manuscrit terminé et livré par son auteur. J’ai décidé de créer cette maison d’édition pour conserver une indépendance totale, dans tous les compartiments de la création du livre, de l’écriture à la mise en page, de l’impression à la distribution. C’est une volonté d’indépendance totale, de liberté et d’engagement.

Quels sont les plans pour le futur ? Le livre a l'air de plutôt bien se vendre. Vas-tu réinvestir les bénéfices pour sortir d'autres livres ou imprimer d'autres auteurs ?

Le futur, nous y pensons mais, pour l’heure, nous sommes concentrés à 100% sur la biographie de Damien Saez, qui nous mobilise sept jours sur sept. Il est impératif pour nous de faire les choses sérieusement, et cela implique de les traiter les unes après les autres, en s’y consacrant pleinement, en étant totalement mobilisés autour d’elles. À l’avenir, nous espérons publier d’autres livres, d’autres auteurs. C’est notre ambition et nous nous en donnerons les moyens, avec le souci permanent de rester entier, et de faire les choses avec passion, sincérité, liberté et application, comme cela a été fait pour Damien Saez à corps et à cris.

PS : Merci aux membres du forum SaezLive pour leur aide dans la composition des questions :)

Blat


Damien Saez, un peu trop culotté (Libération) - 7 avril 2015

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Publié le 7 avril 2015 sur www.liberation.fr

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Le compositeur Damien Saez a déjà été victime de la censure… deux fois. En 2010, la pochette de son album J’accuse, montrant une femme nue assise dans un caddie, n’avait pas été diffusée dans le métro. L’image, prise par le photographe Jean-Baptiste Mondino, avait été jugée «dégradante pour l’image de la femme». De nouveau, en 2013, Metrobus refuse de faire la publicité de son album Miami. Sur la pochette, une femme en culotte, cachant ses fesses à l’aide d’une Bible.

La RATP ne veut pas prendre le risque de «choquer une partie des voyageurs» dans «leur conviction religieuse». Même argument pour d’autres réseaux d’annonceurs privés qui refusent cette diffusion. Mal à l’aise, des chaînes de magasins posent un sticker sur la Bible. La plate-forme américaine iTunes demande à l’artiste de changer de visuel, s’il souhaite une meilleure visibilité. «Nous ne nous sommes jamais posé la question de changer la pochette», explique Alan Gac, directeur artistique de Cinq7, le label de Damien Saez.

M. Ca

Damien Saez (Love Et Caetera) - 2015

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Publié le 2015 sur books.google.fr

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Les premières fois se doivent d’être marquantes. C’est leur vocation. C’est comme si existait, quelque part, dans le grand livre des règles de la vie, un commandement qui dirait comme une évidence que toute première fois est un baptême qui doit faire date. Parfois, ce précédent devient une catastrophe, et on ne l’oublie jamais. On trouve ça tendrement innocent avec le recul, alors que l’on a failli mourir de honte ou de colère sur l’instant. On envisage l’amorce de chaque événement de l’existence comme on attend, pour coucher la première fois, le garçon avec qui on fera sa vie. Ce n’est qu’après qu’on le découvre : c’était beaucoup de bruit pour rien, ou pas, mais, de toute façon, ça ne méritait vraiment pas d’en faire un monde. Les choses iront de fait bien plus naturellement à partir de là – et le garçon choisi ne tiendra pas toute la vie, d’ailleurs.

Pour ma première chronique, je veux le sujet parfait, entendons la personne parfaite, celle qui sera suffisamment dérangeante et décalée pour heurter l’auditeur juste ce qu’il faut, mais aussi rock’n’roll, engagée, le tout dans le même sens que moi, ou du moins sur une route pas trop éloignée de la mienne, révoltée. Il sera l’instant zéro de ma saison, celui par lequel tout arrivera. Avouer mon admiration, dire que telle ou telle personne fait partie de mon panthéon personnel, cela revient à trouver, dans l’environnement des artistes qui font mon quotidien, ce qui me définit le mieux. Celui que je vais aimer, pour cette première, est pour moi et pour les autres celui qui se rapproche le plus de mon alpha et de mon oméga mental.

Damien Saez est mon paradoxe adoré. Il chante un rock français qui pourrait être celui d’un Baudelaire qui jouerait de la guitare. En lutte désarmée contre les médias, sa position fait de lui, étrangement, une bête médiatique, underground mais d’un art accessible, sombre et ténébreux sans être de ces talents dont le physique explique tout. Mais surtout, chacune de ses chansons, écrites à l’encre de ses révolutions personnelles, me fait maudire le Ciel de ne les avoir moi-même écrites. Depuis des années je suis sa groupie respectueuse, à plus de trente-cinq ans je ne compte plus les heures passées, dans le noir, la tête levée vers le ciel de mon salon et le casque sur les oreilles, à l’écouter comme si ma nuit en dépendait. Je ne l’ai jamais rencontré, jamais même vu en concert, je me suis contentée de passer des nuits entières avec lui, sans qu’il n’en sache rien, ou presque. Le presque tient à peu de chose, c’est un message envoyé et reçu, une bouée passée de mer à piscine, il dirait sans doute une bouteille de vodka dans une baignoire. À la radio – sur celle qui m’accueille du moins –, diffuser du Damien Saez revient à faire un putsch auditif le temps d’une chronique. J’imagine déjà les sueurs tardives du programmateur musical de la station à l’écoute de mon billet, le café renversé du directeur, le râle de l’auditeur incertain d’avoir bien réglé son poste puis, peut-être, le bonheur des quelques nouveaux convertis et, enfin, leur reconnaissance d’avoir ainsi découvert le futur compagnon de leurs soirs de cafard. Damien Saez a d’abord été un choix, ensuite une définition sonore de ce que j’étais, il est enfin devenu un concept radiophonique, et puis une revendication.

« Cher Damien Saez...

Tu ne le sais pas, mais c’est une vieille histoire entre nous. En même temps que toi, j’ai été jeune et con, on a tous été comme toi, juste pour t’entendre encore un peu chanter.

La télé n’a jamais su te voler à la scène et, si parfois tu y es passé, tu ne lui as jamais rien cédé. T’as le talent des naufragés du monde qu’ont raté le radeau de celle qui diffuse. T’es un poète Damien, tu ramasses les morceaux de société qui traînent dans les coins sales et tu en fais des choses inacceptables pour ceux qui n’écoutent pas ce chant-là, neuf albums dont deux triples, trois fois nominé aux Victoires, on peut te détester mais pas t’ignorer. Tes refrains font le quotidien de la grande boule qu’on a tous au fond de la gorge, celle qui démange parfois la sensibilité des révoltés.

Pour te resituer à ceux qui ne t’ont pas suivi à la strophe, contrairement à moi qui ne t’ai pas lâché d’une rime, il y a eu cette affiche de concert dans toutes les stations du métro de Paname. C’était en 2010, tu montrais une femme nue et blonde dans un Caddie de supermarché. L’organisme de régulation de la publicité s’est insurgé, l’affiche fut censurée (je rappelle à qui veut l’entendre qu’on continue de montrer des femmes nues pour vendre des yaourts !).

Quand l’homme pointe les étoiles, le con regarde le doigt. Il m’est arrivé, dans ma vie, de n’être qu’un doigt, mais à plusieurs on devrait pouvoir remplir des mains entières. Tu chantais pourtant “J’accuse”, le message était clair, mais les mots sombres, et tu sais que l’ombre fait peur à ceux qui sont aveuglés par la lumière.

Je fais des sauts dans le temps car le temps manque et moi j’en manque, de tes chansons, pourtant tu livres en live du chant engageant, toutes les grandes salles de métropole t’ont vu passer au printemps. Fin 2012 tu balançais un triple album, Messina, et je suis redevenue “fille de la Renaissance sous le drapeau des libertaires” pour toi. Tu rappelais au pays qu’il avait su mettre un roi à l’amende et prendre la Bastille pour rebâtir (avant de mettre la main sur la télécommande et de vendre des pastilles pour mieux dormir), redisant ce qu’on savait : que les médias ne t’auraient pas et que, comme cinq fois, six fois, huit fois avant cela, la promo ne te ferait jamais la peau.

Il n’y a pas six mois, tu sortais ton dernier album en date, Miami. Alors je te le dis : viens le jouer ici, Damien, on fera l’Amérique à Paris. Ce studio, c’est pas de la promo et tu verras, on jouera pas les médias. Je suis un peu blonde et ils ont de gros moyens, à Radio France. Tu me crois pas mais tu verras, y’a un supermarché pas loin, on investira, on rameutera, un Caddie de Paris, je me mettrai dedans rien que pour t’écouter chanter...

Ici on ne voit pas que le doigt, et puis même qu’on ne parlera pas, si tu veux pas, les auditeurs adoreront, tu chanteras seulement. Viens Damien, allez viens... »

Tristane Banon

Enfance, football, séries, Noir Désir... 5 choses que vous ignorez sur Damien Saez (Metronews) - 13 avril 2015

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Publié le 13 avril 2015 sur www.metronews.fr

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PARCOURS – Le livre "Damien Saez à corps et à cris" s'intéresse à la personnalité fragmentée et sulfureuse de la tête brûlée de la chanson française. Entre ses aspirations, la genèse de sa carrière, son autodestruction à petit feu, ses combats permanents, le journaliste Romain Lejeune décrit un artiste jusqu'au boutiste qui a fini par s'enfermer dans son propre système. Metronews a retenu 5 éléments méconnus qui en disent davantage sur son cheminement de pensée.

C'est un artiste totalement à part dans la sphère de la chanson française. Un tube populaire qui lui colle à la peau depuis ses débuts ("Jeune et con"), quelques soucis avec la censure, un répertoire dense et habité... Damien Saez envoûte autant qu'il agace. Celui qui a fêté ses 15 ans de carrière en 2014 brûle aujourd'hui la vie par les deux bouts, quitte à y laisser de nombreuses plumes et des fans sur le chemin. "Il est totalement obnubilé par son œuvre, grillant ses années de vie comme il allume ses cigarettes, trop vite et trop souvent", souligne le journaliste Romain Lejeune qui lui consacre une biographie intitulée "A corps et à cris". Derrière ses chansons en forme de brûlots se cache pourtant un homme à la personnalité assez secrète, qui se dévoile un peu plus à travers le livre.

Une enfance très sage

La jeunesse de Damien Saez ne ressemble pas du tout au rythme de vie dissolu qu'il a pu adopter par la suite. Elève appliqué au conservatoire de Dijon, le futur chanteur passe des journées tranquilles auprès de sa mère Cherifa et de son beau-père Pierre Cholbi. "Il était extrêmement aimable, poli, gentil, attentionné, pas du tout turbulent, colérique, hyperactif ou capricieux", se souvient ce dernier. Une époque paisible à laquelle il rendra hommage sur le titre "Châtillon-sur-Seine", qui clôt son album Messina.

William Sheller, son premier fan

Damien Saez compare son tube "Jeune et con" au classique "Un homme heureux" de William Sheller, par la fausse simplicité de sa formule. Au début de carrière, le jeune Saez vient le voir en concert et lui remet quelques-uns de ses textes. "Il en a lu un devant moi. Je pouvais lire dans ses yeux de l'interrogation et de l'intérêt. Il m'a regardé et il m'a dit : vos textes racontent des histoires, je vous rappelle la semaine prochaine." Un rendez-vous est convenu entre les deux hommes, qui aboutira à d'autres rencontres avec des maisons de disques. On connaît la suite.

Fan des séries télé... sauf Game of Thrones

On n'imaginait pas Damien Saez dévorant avec avidité des séries télé. Breaking Bad, Lost, Battlestar Galactica...le chanteur ne les raterait pourtant pour rien au monde, sauf peut-être Game of Thrones. "Il est très casanier, explique son demi-frère Théo. Il est tellement perfectionniste dans la musique, tellement précis dans l'écriture de ses textes qu'il a besoin de relâcher la pression devant ce genre de programmes." Le plus surprenant : Columbo, dont il aurait vu la plupart des saisons.

Une dent contre Noir Désir

Son irrévérence et sa farouche indépendance ont souvent rapproché Damien Saez du groupe de Bertrand Cantat. Pourtant, le chanteur n'a jamais digéré un épisode marquant de la formation de Bordeaux : sa tribune virulente contre Jean-Marie Messier, alors PDG de Vivendi Universal, aux Victoires de la musique en 2002. "Les mecs venaient de signer un très gros contrat avec Barclay et Bertrand Cantat sort qu'il n'est pas du même monde. Pour moi, c'est un peu se mettre à la table du roi et s'en prendre à lui une fois qu'il vous a donné l'argent. J'avais l'impression d'être plus alternatif qu'eux."

Fervent supporter de l'Olympique de Marseille

Encore un aspect méconnu de la personnalité de Saez. L'homme soutient l'Olympique de Marseille avec passion, allant jusqu'à exiger qu'on le tienne au courant des résultats des matchs au moyen de "subterfuges surprenants". En 2013, lors de la tournée Miami, il demande à son demi-frère de suivre en temps réel les rencontres de son club préféré. Il a également installé du double vitrage dans son salon pour ne pas se faire griller la surprise par le bar en bas de chez lui.

A corps et à cris, par Romain Lejeune, aux éditions Braquage. 153 pages, 15,50 euros.

Un nouvel album sur les rails

Fidèle à sa réputation, Damien Saez travaille actuellement dans le secret le plus total. Il se murmure que son nouvel album pourrait sortir dans le courant de l'année 2015, 2 ans après le choc Miami et 3 ans après son triptyque Messina. Doit-on s'attendre à une nouvelle salve de textes frondeurs ou à une approche plus minimaliste et expérimentale ? Silence radio du côté de son entourage.

Boris Tampigny

Damien Saez : quid d’un nouvel album ? (Quai Baco) - 10 septembre 2015

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Publié le 10 septembre 2015 sur www.quai-baco.com

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Depuis 2013 et la sortie de son album « Miami » suivie d’une tournée impressionnante à travers la France, Damien Saez est plus que discret sur ses prochains projets. Une rumeur annonçait pourtant un nouvel album pour l’année 2015 mais les fans vont semblent-ils devoir patienter encore un peu… Damien Saez : quid d'un nouvel album ?

Fin 2014, Yann Hamon, Président des Bars en Trans sort son petit guide explicatif sur cette nouvelle édition du célèbre événement rennais. A la page 7 du document, l’on découvre un petit encart publicitaire du label Cinq7 qui annonce les sorties d’albums à venir pour l’année 2015.

Dominique A, AaRON, Rover, Lilly Wood & The Prick, jusqu’ici pas de grosses surprises mais le nom de « Saez » vient étrangement se glisser dans la liste ! Deux ans après la sortie de son opus « Miami », l’artiste ferait donc se retour avec un tout nouvel album cette année ?

Après avoir pris contact auprès du label, on nous dément l’information justifiée par « une erreur de communication ». Le trublion du rock français ne fera donc pas son retour cette année et la nouvelle nous a été confirmée il y a peu de temps, toujours par le label, qui nous confie que le projet de l’artiste « est reporté ».

Triste nouvelle pour les fans de l’artiste qui croyaient encore en cette annonce de 2014. Malheureusement pour eux, ils devront prendre leur mal en patience car Damien Saez ne reviendra vraisemblablement pas cette année avec un nouvel album… Espérons que ce ne soit que partie remise pour 2016 !

A.M.

Actu musique (Les Éditions BRAQUAGE) - 10 novembre 2015

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Publié le 10 novembre 2015 sur www.leseditionsbraquage.com

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Selon l’entourage de Damien SAEZ, « il est impensable qu’il n’y ait pas de nouvel album (de sa part) en 2016. »

Que fait-il depuis la sortie de Miami, en 2013 ?

« Il travaille en studio, depuis deux ans », complète un proche.

Deux phrases qui laissent raisonnablement penser que le chanteur reviendra d’ici quelques mois avec un nouveau disque.

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